CHASSE DU CERF
AU BRAME EN FRANCE

bastien
Rodriguez Bastien
Guide de chasse en France
et en Espagne

Au-delà de toutes espérances J’ai fait la connaissance de Jean sur un site de chasse, nous avons échangé quelques mots, on a appris à se connaitre et la confiance s’installe. Jean est un grand chasseur de Chamois et Mouflons en hautes montagnes du haut de ces 60 printemps rien ne lui fait peur, Il connait parfaitement les codes de l’approche et de la chasse en général. Mon chasseur est un homme avisé, après un accord signé par les deux parties il décide de tenter son aventure avec moi pour le graal ‘Du cerf au brame‘. Inutile de vous dire le stress et l’excitation que je ressens, mais je ne fais rien ressentir à mon client, la boucle est bouclée. Nous sommes le 21 Septembre 2021 et j’ai RDV avec Jean au Gite de chasse que j’ai réservé des mois à l’avance.il est 11H du matin nous faisons plus connaissance autour d’un verre en guise d’apéro, ma conversation se tourne vers son arme, il m’ouvre sa valise et je découvre son petit jouet, une magnifique BLASER R8 SUCCESS INDIVIDUAL en 7 mm à culasse linéaire, crosse en bois précieux avec un montage lunette Sagorsky une belle arme ». Il est 15h 30 après s’être restauré, rafraichi et reposé.

Et nous voilà parti pour la première sortie, nous prenons le pick-up et je décide de prospecter un bois. Nous voilà moi et mon chasseur on commence à jumeler à scruter les moindres recoins Les cerfs ne sont pas trop bavards, car on est au début du brame et les grands combats ne sont pas nombreux mais le plaisir d’entendre quelques coup de bois et de râle nous font espérer un beau séjour de chasse, car ici les cerfs sont nombreux nous sommes quelque part en LOZERE sur un Territoire de plusieurs hectares moi je dirais entre 20 et 25 000 hectares peut être plus même les locaux ne connaissent pas réellement l’étendue de leur territoire. Superbement vallonné, entrecoupé de bois de Sapinières de bosquets, et prairie verdoyante.

Nous progressons au milieu des vaches, mon chasseur est serein nos approches se font au rythme des râles des cerfs. Cette première journée est remplie d’espoir, les cerfs sont là. Il est presque 20H passé et on décide qu’il est temp de rentrer tranquillement au gite. Le 22 Septembre au matin nous sommes déjà dans les bois à 6H00, il fait nuit et nous sommes à l’écoute. Aujourd’hui le brame est bien plus fort que la veille, les cerfs sont très bavards et des combats ont lieu. Nous décidons d’aller traquer le cerf qui râle devant nous à 150 mètres. Après deux heures de progression le cerf rusé nous joue des tours, le malin cervidé nous a lâché et disparu dans la nature. Il est 13 HEURES, la matinée passe vite et le brame est au point mort, je décide de rentrer au gite. Il est 16H00 de l’après-midi et nous reprenons la chasse et je décide de faire un autre bois. Là un cerf nous brame à 50 mètres, il faut agir vite car il nous file entre les pattes. Je décide de lui couper la route par un autre bosquet, et là je tombe nez à nez devant notre cerf à 50 mètres entre les sapinières, mais la visions pour tenter un tir est faible. Je jumelle une fraction de seconde et je remarque un cerf avec des hautes perches mais des ramures pas terribles je connais mon client et je sais ce qu’il recherche. Un 8 cors ou un 10 cors mais biens épais en meules et pas forcément un 16 cors car ça ne veut pas dire qu’il sera exceptionnel. Je décide encore de l’approcher mon client me suit de très près, il met le cerf dans sa lunette, mais le tir ne se fera pas, la vision n’est pas au top et puis le cerf n’est pas exceptionnel, fin de cette soirée de chasse qui nous a fait vibrer d’adrénaline, de sueurs et d’émotions.

Le lendemain matin 3eme jours et dernier jour de chasse, mon chasseur ne désespère pas, son moral et sa ferveur de réussite et au beau fixe. Par contre moi, le moral n’est pas terrible, mais je ne laisse rien paraitre car je suis le guide et le guide se doit d’être objectif et remonteur de moral. Jean me regarde et me dit j’ai confiance en toi, la réussite est certaine, ces quelques mots me redonnent ESPOIR et la rage de réussir. Me voilà dans les bois à la recherche de ce cerf, la matinée de chasse et idem a la veille on entend le brame, on approche mais en vain. Je décide de rentrer à 13h00 on déjeune copieusement un civet de sanglier, un café et une sieste qui se termine à 16h00. Nous voilà reparti vers une autre parcelle, un cerf râle face à nous entre une sapinière immense. On jumelle, le cerf est là, devant nous à 150 mètres l’approche commence, le cerf se déplace et se dirige vers une prairie on ne comprend rien, alors là tout va très vite, Jean prend son sac à dos le jette au sol, et se couche, sa carabine est prête, il monte la balle et attend mon feu vert. Je jumelle, j’aperçois mon cerf a 200 mètres, je suis époustouflé, je compte un 12 cors, mais je vois un beau cerf, je donne mon feu vert à Jean de tirer ça va très vite, le cerf est presque ¾ il tire, le cerf fait un bond, tombe, se relève mon chasseur réarme automatiquement il relâche une balle presque de face, le cerf retombe Jean réarme, mais je lui fait signe de ne pas retirer. Le Grand Cerf se débat une dernière fois donnant des coups de cornes au sol, et puis il ne bouge plus, je jumelle une dernier fois, le CERF, le roi de la forêt est mort. Moi et mon chasseur toujours à genoux, une accolade, heureux, soulagé, la tension retombe. Il est temp de s’approcher de notre cerf et de le contempler, me voilà devant un grand cerf De 16 CORS mon client a les larmes aux yeux il ne peut cacher son émotion Au-delà de toutes espérance un 16 cors mon client n’en demandait pas autant. Les honneurs au cerf sont rendus, photos habituelles du chasseur et son guide. Le Champagne est ouvert, nous profitons de ces bons moments, et réalisons que le séjour est terminé. Une chasse authentique dans les règles de l’art. Le Graal de mon chasseur, son rêve réalisé.

À bientôt pour de nouvelles aventures

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